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Pour les personnes qui s'intéressent plus à ce que pensent les gens de sa musique plus que de son physique ou de ce qu'il porte!!!
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Silence... Ca chante !
Les acteurs qui se mettent à la chanson, je dis non.
Le talent transversal, plutôt risqué.
Des exemples, du plus pitoyable au moins discutable.
L’inacceptable : Clara Morgane, France, qui après une carrière sulfureuse d’actrice porno prend la direction des studios d’enregistrement et plante trois chansons qui laissent sans voix :"Andy", reprise foireuse des Rita MItsuko ; “J’aime", en duo avec Lord Kossity et la palme d’or, “Sexy Girl".
L’album, DéClaraTions (notez la recherche esthético-poétique du nom) fait un bide mondial et détient sa seule popularité grâce à des clips, jambes et cul à l’air dans lesquelles la blondasse se trémousse en talons aiguilles devant des ventilateurs branchés à fond, entourée de chorégraphes qui ont de toute évidence bousillé leur carrière en acceptant un tel contrant.
Notons quand même que c’est Columbia qui produit la galette de la consécratiHonte.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]L’entre-deux : Jared Leto, beau gosse, acteur de cinéma et musicien de garage depuis son enfance, monte son groupe, 30 secondes To Mars, with friends and family.
Après avoir tourné dans des films au succès indéniable (Urban Legend, La ligne rouge, Fight Club…), le joli blond se laisse pousser les cheveux et interprète un homosexuel touchant en donnant la réplique à un Colin Farrell fade et convulsif dans le péplum Alexandre, qui demande un effort surhumain pour ne pas s’endormir d’ennui au cinéma. Après ce flop du grand écran, on oublie un peu l’acteur et on découvre le musicien/chanteur dans son groupe qui fait hurler les gamines hystériques.
Le premier album s’écoute comme un coup d’essai. Raté un peu, efficace à moitié, mais sans aucune personnalité. Doucement, Jared Leto prend de l’assurance et se coiffe de la casquette d’auteur/compositeur/interprète/chanteur.
2009, This is war.
Premier titre : Escape, qui commence sur un Synth Pad tenu, un genre d’introduction musicale pour annoncer l’album, effectivement, c’est la guerre.
Deuxième titre : Night Of the Hunter, qui commence sur une belle traduction en français du titre, pour rameuter du public français, qui se prend à frétiller quand son groupe chéri a fait l’effort de placer quatre mots francophones.
Troisième titre : Kings and Queens, qui débute par le hurlement strident d’un aigle, le même qu’on a pu apercevoir dans tous les épisodes de Dr Quinn au dessus des plaines arides dans lesquelles chevauche Nuage Dansant.
Quatrième titre : This is War, titre éponyme de l’album, recouche de Synth Pad, qui évolue sur un son de marée, pour finir en cri déchaîné de foule.
Quoi qu’on en dise, le schéma est le même. On annonce la chanson, on pose quatre kicks de batterie baveuse pour lancer le tempo et Jared Leto de s’égosiller dans son micro pour nous hurler sa joie et sa tristesse de vie, tout confondu, tout emmêlé, un chat y retrouverait pas ses mômes.
Un dernier album, Love, Lust Faith + Dreams, encore difficilement disponible sur les plateformes musicales, mais qui en dit déjà long rien qu’au titre des morceaux.
Un groupe qui finalement s’apparente facilement à Tokio Hotel, mais en mieux.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le non-négociable : Hugh Laurie. Mesdames essuyez votre bave, Messieurs remballez votre jalousie, il est indéniable que nous avons affaire à un escroc de la musique, qui nous ballade avec une classe et une sensualité hors du commun.
On a déjà vu l’engin jouer du piano et de la guitare dans nombre d’épisodes de Dr House, et c’est une demi-surprise ressentie à la sortie de son premier album, Let Them Talk, en 2011.
A l’écoute du premier titre, je tique un peu. St James Infirmary, ça me parle. Nul doute que le quinquagénaire n’est pas l’auteur du morceau. Je cliquotte dans ma playlist I-Tunes, pour trouver qui a rendu célèbre ce petit blues qui s’écoute sans fin. Composition originale de Joe Primrose, enregistré pour la première fois par Louis Armstrong. Bien que je sois une inconditionnelle de ce monsieur tout noir au talent de fou, sa version ne me plait qu’à moitié et je retourne me délecter d’un Hugh à la voix nasillarde.
Presque trois minutes d’introduction d’un piano lourd comme une après midi aoûtienne et aussi dense que la mie d’un pain de campagne. Le Docteur est un foutre bon musicien et quand sa voix apparaît, les frissons descendent jusqu’aux orteils. Même s’il n’a pas écrit la ligne mélodique et les paroles, la reprise est ficelée à merveille. Une pédale de sustain gérée à la perfection, des harmoniques pianistiques jusque lors inconnues, des cuivres tonitruants, une doublebass centrifugée au compresseur, appuyée d’un filtre high-bass. Mon seul regret, un set de batterie mal enregistré et trop propre dans cet ensemble chaud et distordu.
La suite de l’album tient ses promesses, avec un petit bémol sur Battle Of Jericho qui ne s’inscrit pas dans la continuité artistique déjà entendue.
En 2013 arrive Didn’t It Rain. Grosse baffe. Deux ans durant lesquels Mr Laurie acquiert une certaine maturité. Le premier titre, The St Louis Bues mélange avec grâce un tango suggestif et un blues léger. Le piano continue de surprendre par ses crampes. Une chanteuse pose sa voix granuleuse sur un petit moment de country apparaissant à 1’35. L’alternance des deux styles se fait sans heurt, et l’explosion finale repose enfin l’oreille de l’auditeur. On se pose sur ce petit 4 temps, et quand la voix de HL arrive, on sent le sourire au coin des lèvres de celui qui a su avec justesse se réapproprier un nouveau standard Blues.
Le point culminant de l’album arrive avec Kiss Of Kire. Gaby Moreno entonne de sa voix cassée et rocailleuse un voices-duo, hispano-anglophone. Pari risqué mais efficace.
The Weed’s Smoker Dream fait traîner des pieds et bander dans le pantalon. La chanteuse roule ses fins de phrases et nous séduit par une interprétation presque surjouée, qui laisse sans voix.
Pour finir, une jolie lovely song dans laquelle Hugh Laurie déverse un romantisme encore peu traité. Careless Love apaise d’une semaine chargée, et console les dépressifs du dimanche soir.
Un début de carrière musicale qui laisse songeur. Discutable, d’avoir fondé un succès sur le succès des autres en ne faisant que des reprises. Mais le tout est fait avec tellement de délicatesse et d’acidité qu’on ne peut que pardonner le choix esthétique en attendant avec impatience malgré tout, la première composition d’un grand monsieur de la musique qui a réussi avec une grandiosité fulgurante à passer du petit écran à la galette, platine de surcroît.
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